Les nouveaux mondes sont déjà là, en nous, entre nous et autour de nous

Quels que soient nos secteurs d’investissement professionnel, nos engagements citoyens, ou encore notre analyse de la situation sociale, sanitaire et écologique actuelle, il y a un point sur lequel nous pouvons toutes et tous être d’accord : nous vivons une époque bouleversée et déstabilisante à bien des égards. Tant et si bien que le monde de demain ne sera plus jamais comme celui d’avant dit-on.

Mais comment sera-t-il ? Il sera ce que nous en ferons. Il pourra ressembler à nos plus beaux rêves pour nous-mêmes et pour l’humanité, si nous le décidons et si nous y croyons.

C’est ce vers quoi nous proposons de cheminer en empruntant la voie de l’harmonisation, en nous-mêmes, de notre action dans le monde et de l’expansion de notre être. Cette voie révèle les nouveaux mondes, en nous, entre nous et autour de nous. C’est le propos de cet article et l’intention du processus Réussir le passage.

Tous nos repères sont bousculés

Nos repères économiques, sociaux et culturels sont donc aujourd’hui bousculés. Mais plus encore, c’est notre perception de la réalité dans son ensemble qui est remise en question.

Considérons le champ des sciences quantiques, c’est à dire des sciences de l’infiniment petit, de ce qui invisible à nos yeux physiques et imperceptible à nos sens communs. Les théories qui sont à la base de ces sciences se prouvent bien sûr, grâce au travail de scientifiques curieux et audacieux.

Mais elles s’éprouvent aussi, car nos intentions, pensées et projections y tiennent une place centrale. Ces sciences nous apprennent que ces dimensions sensibles et invisibles de nous-mêmes ont le pouvoir d’influencer le réel.

Plus encore, elles nous disent que le réel ne serait qu’une projection probable à un instant donné d’une impression de réalité dont la vastitude et les possibles nous échappent !

Tout ne serait que tissage multi et trans-dimensionnel d’informations qui dansent entre elles une chorégraphie dont nous n’avons qu’une infime perception. Nous quittons la seule matérialité. La réalité quant à elle devient bien plus complexe que nous ne le pensions.

Incroyable début de 21ème siècle ! Il nous fait entrer dans un monde où tous nos anciens repères deviennent obsolètes ! Il nous transforme en équilibristes contraints de chercher de nouveaux points de stabilité. Ce n’est certainement qu’un début. Où trouver nos nouveaux points de repères ?

La voie de l’extériorité

Faut-il aller chercher nos nouveaux points de repères du côté des institutions et des modes de gouvernance ? Oui, certainement. Depuis l’époque néolithique nous vivons en clans, en sociétés et en collectifs. Et nous savons toutes et tous, pour l’avoir expérimenté, que les choses ne se font pas toutes seules. L’auto-organisation a ses limites.

Nous avons ainsi besoin de revisiter et de réinventer ensemble nos modèles d’organisation et de régulation. C’est en train de se faire en de multiples endroits dans le monde par et dans l’action. Pensons par exemple aux habitats partagés, aux tentatives de gouvernance holacratique, à l’intelligence collective, aux archipels citoyens et même à l’entreprise quantique vers laquelle s’aventurent certains dirigeants.

Cette première voie est celle de l’extériorité, c’est à dire de l’action sur ce qui est extérieur à nous. Cette voie est nécessaire. L’emprunter donne la satisfaction de modeler ensemble le réel extérieur de manière plus adaptée aux connaissances d’aujourd’hui, et aux aspirations des humains que nous sommes.

Mais cette voie est-elle suffisante ? La réponse semble bien négative, car nous savons toutes et tous la fragilité de nos organisations humaines lorsque nos egos, rigidités et certitudes qui s’installent progressivement s’en mêlent.

De plus, aucun projet collectif, aussi merveilleux soit-il, ne pourra apporter de réponses à nos questions existentielles personnelles. Et quelles sont les questions qui nous animent et nous ancrent véritablement ? Celles qui concernent le sens et la sève de notre existence sur cette Terre. Où trouver des réponses ?

La voie de l’intériorité

Il existe une autre voie pour les humains en quête de repères. C’est la voie de l’intériorité, c’est à dire du voyage à l’intérieur de soi-même. Le développement personnel et le cheminement spirituel y contribuent, tout comme la pratique de l’art ou du théâtre, de la musique et du chant, ou de toutes les activités simples et authentiques que nous réalisons en conscience et avec plaisir.

Cette voie est celle de l’exploration de nos perceptions et de nos champs de conscience, de l’ouverture du cœur, de la reliance à la Vie, de la rencontre avec notre âme.

C’est un chemin qui passe par de grandes remises en question personnelles. Celles et ceux qui l’empruntent le savent. Mais il passe aussi par un émerveillement grandissant et une sérénité bienfaisante qui porte en elle le pouvoir de se régénérer, nous offrant ainsi dans la durée la fluidité indispensable au maintien de notre équilibre, quels que soient les remous extérieurs.

Mais cette deuxième voie est-elle suffisante pour autant ? Car nous ne vivons pas seuls. Nous vivons avec les autres dont la personnalité, les perceptions et les compréhensions seront tôt au tard différentes des nôtres. Saurons-nous, en toutes circonstances, gérer ces différences dans la paix et l’acceptation ? Saurons-nous, dans la relation aux autres et particulièrement en situation de stress, élargir toujours plus le respect et la fraternité à l’échelle de l’humanité ?

Une troisième voie : l’interaction

Il existe une troisième voie qui offre des repères et nous conduit à l’équilibre dynamique. C’est celle de l’interaction.

Emprunter cette troisième voie présuppose que nous ayons déjà expérimenté les deux précédentes, leurs puissances et leurs limites, jusqu’à comprendre qu’aucune des deux, explorées seules, n’est en elle-même totalement suffisante. Elle présuppose également que nous recherchions en nous une cohérence, une unification, un lien équilibrant.

La voie de l’interaction est celle de la synthèse, en nous-mêmes, de l’intériorité et de l’extériorité, de la verticalité et de l’horizontalité.

C’est la voie de l’harmonisation entre la part de nous qui agit dans le monde et celle qui libère la puissance et l’originalité de nos mondes intérieurs.

C’est la voie de la résolution en nous-mêmes des contradictions et des tensions.

C’est aussi la voie de la présence à soi, aux autres et au monde dans l’instant.

C’est la voie du dépassement constant de nos propres limites pour nous autoriser à être toujours plus pleinement qui nous sommes dans le monde.

La voie de l’interaction entre l’intériorité et l’extériorité est aussi celle de la renaissance à soi, à l’image du bébé qui nait au monde, de la chenille qui devient papillon, de la métamorphose consciente, ici et maintenant, sur la Terre. Cette voie n’est pas toujours confortable, mais elle est toujours réjouissante pour qui sait s’émerveiller d’être en vie.

Un chemin d’expansion connecté à l’essentiel

Emprunter la voie de l’interaction nous mène dans des espaces qui pendant longtemps n’ont pas eu droit de cité dans les univers professionnels et sociaux d’antan. Mais les temps changent. Nos champs de vision, d’expression, et d’action, que ce soit à l’échelle collective ou individuelle, demandent à s’élargir.

Nous sommes aujourd’hui invités à grandir à nous-mêmes et nous en avons besoin. Cette invitation passe par :

  • l’autorisation que nous nous donnons de ressentir et d’expérimenter la connexion aux dimensions invisibles de nous-mêmes et du monde extérieur, et aux grandes sources d’inspiration que sont l’amour, la sagesse et la beauté.
  • la construction de notre vie autour de notre essentiel tout en prenant conscience de la puissance des collectifs lorsqu’eux aussi sont alignés,
  • la joie d’œuvrer avec les autres dans la simplicité et l’authenticité de qui on est.

Nous devenons ainsi des activateurs quantiques, c’est à dire « des personnes qui agissent à partir d’un champ d’énergie et d’information plus vaste que notre seule conscience ordinaire » (*), celle-là même qui avait donné naissance aux anciens repères à présent dépassés.

Nous apprenons à désapprendre pour laisser venir le nouveau : nouvelles manières de regarder, d’analyser, de penser, de se parler, de ressentir, de créer.

Peu à peu, avec le temps, nous apprenons à stabiliser cette connexion et cet alignement, tout en agissant dans le monde, là où notre engagement nous conduit.

Nous développons la capacité à interagir en « conseils de sagesse » avec les autres et avec nos pairs, en toutes circonstances, dans la découverte et l’acceptation inconditionnelle de l’autre.

Entre l’intériorité et l’extériorité qui se nourrissent ainsi l’une l’autre, le chemin de l’interaction est infini, voyage aux confins des dimensions les plus vastes de nous-mêmes qui elles-mêmes évoluent dans les dimensions les plus vastes de l’univers galactique. L’ensemble se logeant en réalité dans le cœur de nos cœurs, notre véritable point de stabilité retrouvé, à la fois en mouvement et pourtant immobile, comme un point en dehors du temps.

Co-créer des Citées de lumière

Nous voilà à présent plus grands. Nous sommes bien sûr les mêmes, les deux pieds bien posés sur la Terre, pleinement conscients de nos responsabilités et les assumant. Mais nous sommes en même temps différents, plus légers, plus apaisés. Nous avons gagné en confiance et en assurance. Notre vision s’est élargie.

Celles et ceux qui cheminent sur la voie de l’interaction se reconnaissent généralement entre eux. Ils ne seront pas forcément amis, mais ils percevront chez l’autre « un quelque chose de différent » qui est de l’ordre de l’éveil au monde et à notre nature profonde.

Ils percevront aussi souvent une lumière, cette même lumière de conscience qui pourra se répandre sur nos Cités, nos sociétés et nos collectifs si nous prenons le temps de l’activer.

Voici, pour terminer ce texte, quelques verbatim de pèlerins qui avancent en conscience au croisement de leurs désirs de contribuer à transformer le monde et de trouver le sens de leur vie :

  • « Chacun de nous vit son expérience : nous sommes des êtres en coévolution »,
  • « Apprendre dans la joie d’être, ici et maintenant »,
  • « Se couper du mental pour être dans le ressenti, en présence »,
  • « Sortir du bocal non pas par des mots, mais par des pratiques qui relient »,
  • « Nous nourrir de tout ce qui nous aide à nous élever »,
  • « Savoir faire silence ensemble »,
  • « Ressentir la présence de l’invisible »,
  • « Partager la fréquence de l’amour »,
  • « La réalité est bien plus grande que ce que l’on peut en voir »,
  • « Je suis bien plus grand que ce que je vois de moi ».

Les nouveaux mondes sont déjà là, en nous, entre nous et autour de nous. À nous d’y croire et de continuer à les révéler et à les incarner. Nous sommes les créateurs et les créatrices de la réalité que nous souhaitons voir advenir et de ses nouveaux repères. N’en doutons pas. À nous de tracer notre chemin d’expansion, connectés à notre essentiel.

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Imaginé et animé par Laurence Baranski et Ivan Maltcheff, Réussir le passage s’articule autour de séminaires, webconférences et événements.

Pour en savoir plus sur Réussir le passage, vous pouvez consulter le site Réussir le passage.

Pour en savoir plus sur les webconférences Réussir le passage : la chaine Youtube Réussir le passage.

Pour en savoir plus sur les événements : visionner le Replay des premières rencontres Conscience et Citoyenneté. Prochaines rencontres : le 10 décembre 2022.

(*) « Activateur quantique : personne qui agit à partir d’un champ d’énergie et d’information plus vaste que sa seule conscience ordinaire » : définition que nous donnons de l’activateur quantique dans l’approche Réussir le passage. L’expression « activation quantique » est empruntée au physicien quantique Amit Goswami (Comment l’activisme quantique peut sauver l’humanité, ADA Editions, 2013).

Visuel : Helena Lopes – unsplash

Publié par Laurence Baranski

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