Moralité de l’histoire : nous sommes responsables de notre chemin, de rester dans l’enclos ou pas. À l’injonction, car c’en était une, « Donnez-moi votre code », j’aurais dû répondre « Non, je ne peux pas et je ne veux pas vous le donner, car je ne suis pas certaine de ce que vous me dites. Trouvez Votre solution. Si je vous donne mon code, c’est moi qui serai emprisonnée. Or je veux avancer en liberté. ». Voici l’histoire qui conduit à cette moralité… (cet article a initialement été publié sur le blog de Bienvenue au Grand Conseil Intergalactique).
Le mensonge, quoi qu’il en coûte
Il s’agit d’une anecdote qui m’est arrivée il y a quelques semaines. J’étais avec ma maman. Nous nous étions garées dans le parking de la plus grande pharmacie de la ville. Particularité de ce parking : pour en sortir il est nécessaire de disposer d’un code chiffré remis avec le ticket de caisse. En d’autres termes, seules les personnes qui ont acheté quelque chose à la pharmacie peuvent sortir du parking. On ne s’y gare donc que si on est certain de consommer. Ok, c’est bien un parking privé. Les propriétaires du lieu ont le droit de faire cela.
En sortant de la pharmacie, alors que nous nous dirigions vers notre voiture, une dame très bien mise et chic, dans sa voiture, m’interpelle un peu fortement mais tout de même aimablement. Sa voiture est devant la barrière du parking qui nécessite un code pour se soulever.
– Je ne peux pas sortir, vous pouvez me donner votre code ? me demande-t-elle.
– Mais si je vous donne mon code et que vous l’utilisez, il ne sera plus valable pour moi et je ne pourrai plus sortir du parking !…
– Si, si, c’est le même code pour tout le monde qu’ils changent tous les quarts d’heure. Je suis simplement restée garée trop longtemps et mon code n’est plus valable.
– Je pourrai donc sortir, vous en êtes sûre ?!?…
– Oui, oui, bien sûr (son ton était très affirmatif).
– Bon, je vous le donne…
J’ai donné mon code. Vous doutez-vous de ce qui s’est passé ?
Arrivée à la barrière du parking, j’ai composé mon code dans le petit boitier prévu à cet effet, et… je n’ai pas pu sortir ! Mon code n’était plus valable, il était unique et personnel et la dame l’avait utilisé parce que je le lui avais volontairement donné. J’avais consenti, sans le savoir, à rester enfermée !
Ma maman est descendue de voiture. Elle est retournée à la pharmacie, elle a obtenu un code de remplacement sans problème heureusement, la barrière s’est levée avec le nouveau code, et nous avons pu partir. Tout cela ne fut donc pas bien grave.
Discernement et affirmation
Je repense souvent à cette mésaventure et à cette dame. Elle voulait sortir. Pour atteindre son objectif, elle m’a menti. Mentait-elle sciemment ou croyait-elle ce qu’elle m’a dit ? Je n’en sais rien bien sûr, mais compte tenu de son insistance et de son ton affirmatif, j’ai tendance à penser qu’elle savait très bien qu’elle me racontait n’importe quoi avec son histoire de code qui change tous les quarts d’heure. Dans tous les cas, elle se moquait complètement des conséquences pour moi et du risque que je reste bloquée. Elle ne pensait qu’à son propre chemin.
Il existe des personnes qui mentent sciemment, ou pas, et qui nous utilisent à leur profit en se moquant complètement de nous. Si ce n’est pas notre cas, et que nous sommes plutôt gentils et soucieux des autres, notre réaction naturelle sera de les croire. Nous avons du mal à penser qu’on pourrait nous rouler volontairement et nous manipuler. Et pourtant !
Quel enseignement ai-je tiré de cette histoire ? Pour ne pas tomber dans le piège, il faut deux choses, au moins.
– La première est de faire preuve de discernement. Dans le cas présent, j’avais un vrai doute, car rien ne me prouvait que la théorie de mon interlocutrice était juste. J’aurais dû vérifier avant de décider. Mais je me suis laissé embarquer dans son histoire et sa volonté.
– La seconde est de savoir dire « non », ce que je n’ai pas su faire, par gentillesse, naïveté ou faiblesse.
Le discernement et l’affirmation de soi, qui passent donc par vérifier et dire « non », sont des clés afin de ne pas être piégé.
Dire « non » pour dire « oui » à la vie
À présent, je ne vais pas dresser la liste de tous les mensonges dans lesquels nous pourrions être pris jusqu’à être bloqués, au profit de menteurs qui eux continuent leur route grâce à nos ressources. Ils seraient trop nombreux et cet inventaire à la Prévert, côté ombre, ne servirait pas à grand chose il me semble. Ce serait un peu plombant.
Qui sont « les menteurs » dont je parle ici ?
En fait, peu importe. Comme l’écrivait le philosophe Jean-Paul Sartre ou le thérapeute Jacques Salomé, ou les deux, je ne sais plus bien : « L’essentiel n’est pas ce que la vie a fait de toi, mais ce que tu fais de ce que la vie a fait de toi ». Nous sommes responsables de notre chemin, de rester dans l’enclos ou pas.
À l’injonction, car c’en était une, « Donnez-moi votre code », j’aurais dû répondre « Non, je ne peux pas et je ne veux pas, car je ne suis pas certaine de ce que vous me dites. Trouvez Votre solution. Si je vous donne mon code, c’est moi qui serai emprisonnée. Or je veux avancer en liberté. ».
Se méfier des pseudo-vérités, est-ce de l’égoïsme ? Je ne crois pas, c’est seulement :
– à un premier niveau, une question de survie,
– et au-delà, le début de l’expression de notre souveraineté.
Merci à toutes celles et tous ceux qui dévoilent la fausseté des pseudo-vérités si nombreuses aujourd’hui. Elles et ils m’aident de manière irremplaçable à activer mon discernement et à dire sereinement « non ».
Pas un « non » guerrier d’opposition. Mais un « non » qui préserve ma liberté. En disant « non », je dis « oui » à mon désir de vie, de découverte et d’exploration. Je dis « oui » également au plaisir de vivre avec toutes les personnes qui comme moi auront dit « non » et donc « oui » à la vie libre et souveraine.
Un chemin pour avancer
Voulez-vous connaître certain de mes « oui » ? Je les partage avec plaisir.
Oui, j’aime vraiment les personnes que j’aime.
Oui, dans mon cœur souffle un amour que j’ai envie de totalement libérer.
Oui, je crois vraiment que cet amour conduit à l’immortalité, car il est le souffle de mon âme qui évolue dans l’éternité. Je sais qu’’en ouvrant mon cœur, je la rejoins, tout en vivant sur la Terre.
Oui, des êtres et des consciences lumineuses existent sur d’autres plans de réalité, j’en ai rencontré.
Oui, ces êtres et ces consciences sont là pour nous aider, nous aimer et nous accompagner, car leur cœur est expansé et ils n’ont qu’une envie, celle de nous voir nous libérer.
Oui, nous vivons sur la Terre dans une matrice d’illusions dont il est possible de se dégager.
Oui, certains aimeraient que nous restions enfermés (autrement dit qu’on leur donne notre code) pour servir leurs seuls intérêts.
Oui nous pouvons nous échapper.
Oui, Gaïa est un être vivant, bien plus grand que ce qu’on nous a raconté.
Oui, il nous est possible de retrouver toutes ces vérités.
Oui, nous sommes en train de les révéler, parce que nous aurons dit « non » à une extériorité qui manipule la réalité, et « oui » à notre intériorité qui sait la vérité.
Oui, un voile se lève.
Oui, des révélations immenses nous attendent et nous allons nous apercevoir que la réalité est bien différente de ce qu’on nous enseignait.
Oui, tout cela est une expérience qui nous permet de retrouver notre pleine souveraineté.
Oui, nous allons bientôt à nouveau danser en liberté.
La lumière engendre la lumière et les anges existent
Je ne sais plus quelle sagesse ancienne, toutes certainement, nous dit de remercier nos ennemis. Car ils nous permettent de trouver en nous des forces nouvelles pour sortir de l’enclos. Ils sont comme le tremplin sur lequel nous pouvons prendre appui pour nous élancer et aller plus loin.
Merci donc à celles et ceux qui veulent nous maintenir dans l’enclos. Mais il est l’heure à présent et nous sommes en train d’en sortir. Pour ce qui est de l’avenir, nous ne donnerons plus notre code, que ce soit celui du parking ou de notre vie. Nous le garderons pour nous, pour grandir ensemble, dans l’amour, la curiosité et la joie d’aimer.
Le lendemain, alors que je me garais à un autre endroit, dans une autre rue, une autre dame a tapé à la vitre de la voiture. « Vous voulez mon ticket de parcmètre? » m’a-t-elle gentiment demandé. Elle a ajouté : « Je m’en vais et il reste du temps« . J’ai dit « oui » et je l’ai remerciée.
Cela s’est passé très vite. La dame a disparu aussi vite d’elle était arrivée. J’ai regardé le ticket : il était valable toute la journée ! Etait-elle un ange ? Une lumière assurément. Et la vie venait de me dire : tout va bien, fais confiance et suis ton propre chemin. Nous ne sommes pas seuls sur ce chemin. Nous sommes ensemble, et nous sommes accompagnés.
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Laurence Baranski est chercheuse indépendante sur les thèmes du changement, la Vie, la Conscience. Elle est également coach, enseignante et auteure.
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