Mis en avant

Changement, transformation, métamorphose

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Changement, transformation, métamorphose.

Ces mots sont presque synonymes. Ils sont pourtant différents. Bien sûr, c’est une question de sémantique. C’est aussi une question de perceptions, de projections, de vision. Voici une proposition de clarification :

Le changement est le processus qui nous permet d’aller d’un état A vers un état B. Tel que nous le concevons dans les organisations humaines, ce processus est avant tout linéaire, horizontal. Il peut être orienté, voire maîtrisé. Dans l’entreprise, c’est tout l’art de la gestion de projet.

La transformation est elle aussi un processus, mais un processus plus complexe, multidimensionnel. La transformation est à la fois horizontale et verticale. Alors que le changement perturbe nos habitudes, la transformation, elle, va plus loin. Elle nous bouscule dans notre être. Elle est une opportunité de grandir à nous-mêmes.

La métamorphose, quant à elle, n’est plus seulement le passage d’un état A à un état B, ou une évolution verticale et horizontale simultanée. Elle est un changement d’état. Changement de nos habitudes et de notre être, mais aussi de nos perceptions et du regard que nous portons sur nous-mêmes et sur la vie. Elle nous fait « autre », inconnu à ce que nous savions de nous-mêmes avant elle.

La métamorphose ouvre de nouveaux possibles dans tous les domaines de la vie. Edgar Morin écrit que « la métamorphose est une révolution qui se révolutionnerait elle-même, en permanence ». Et nous, pris dans le mouvement de la vie, nous sommes invités à lâcher prise avec l’ancien, et à accepter le nouveau en nous et autour de nous.

Réussir le passage : ça veut dire quoi ?

Courant 2020, dans le sillage de la publication de mon livre « Oser l’invisible. Aux véritables sources de la performance durable », nous avons décidé de créer, avec mon confrère et ami Ivan Maltcheff, le processus Réussir le passage. Nous avons imaginé le construire autour de webconférences, de séminaires et d’accompagnement.

Cette initiative faisait suite à plus de 20 ans de cheminement partagé en entreprise et dans la société civile, avec comme point de repère et de militance commun l’axe TP-TS.

Par axe TP-TS, il faut entendre l’idée selon laquelle il ne peut y avoir de Transformations Sociales (TS) sans Transformations Personnelles (TP), et que ces dernières permettent, activent et orientent les premières. Entre TP et TS, la dynamique est interactive et systémique.

En 2020, notre intention était d’ouvrir résolument cette dynamique à la conscience, qu’elle soit individuelle ou collective. En d’autres termes, que devient la transformation, personnelle ou sociale, lorsqu’on l’observe et lorsqu’on la vit à l’échelle de la conscience. Et avec la conscience arrive bien sûr aussitôt l’impalpable, l’invisible, le subtil, le sensible, l’énergie…

Ceci, c’est le contexte. Nous sommes à présent en octobre 2022. Je reviens à l’objet et au titre de cet article : réussir le passage, cela veut dire quoi ? Pourquoi avoir nommé ainsi cette initiative ? Que signifie la notion de « passage » ?

La vie est une succession de passages

La vie est une succession de passages. Il y a les passages naturels de la vie que nous connaissons toutes et tous, de l’enfance à l’état d’adulte, en passant par l’adolescence.

D’autres passages nous confèrent un statut particulier aux yeux de la société, par exemple le passage qui de « mineur » nous transforme en « majeur », ou encore celui qui de « célibataire » nous fait passer au statut  « marié » si tel est notre engagement.

D’autres passages vont refléter la manière dont le système économique nous définis, d’ « actif » à « retraité » par exemple, ou de « salarié » à « indépendant ».

Tout au long de la vie, à travers nos choix propres, mais aussi au travers des normes sociales extérieures auxquelles nous sommes bien obligés de nous conformer, nous ne cessons de « passer ». Nous sommes des passeurs.

Il y a d’autres passages, plus personnels et intimes

Au cœur de ces passages, il y en a d’autres, beaucoup plus personnels, plus intimes.

Ces passages sont ceux que nous vivons intérieurement sur notre chemin de vie. Ils sont souvent liés à des épreuves ou à des grandes joies. Dans tous les cas, ils sont en lien avec des événements marquants dont nous nous souviendrons le plus souvent pour toujours.

Lorsqu’on y fait attention, et il faut généralement pour cela prendre un peu de recul sur soi, ces passages sont comme des portes, des marqueurs initiatiques sur le chemin d’évolution de notre être et de notre conscience.

Grâce à ces passages, dont nous sommes seuls à percevoir la force et l’intensité, nous avons grandi à nous-même. Notre regard sur la vie s’est élargi. De nouvelles compréhensions sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure sont nées en nous.

Le plus souvent, notre cœur s’est ouvert, même s’il a dû, avant cela, panser ses plaies en réapprenant la douceur envers soi-même.

Les passages initiatiques jalonnent notre vie

Lorsque nous prenons conscience de ces passages initiatiques qui jalonnent notre vie, ou dont nous pressentons la survenance, nous réalisons que nous sommes les seuls maîtres à bord de notre destinée terrestre.

Nous sommes responsables de nos émotions, de notre manière de regarder et d’analyser, de nos choix, de nos prochains pas.

Certes, il faudra faire avec des contraintes extérieures, mais pour mieux définir notre propre chemin, celui que notre âme (ou notre conscience supérieure si on préfère l’appeler ainsi) nous invite à emprunter.

Quand les passages personnels rencontrent les passages collectifs

Il se trouve que ces passages initiatiques personnels se produisent et se vivent aujourd’hui à un moment très particulier de notre histoire collective.

Ce moment, que nous vivons ensemble, est celui où l’on parle de chute et de renaissance de civilisation, de naissance d’une nouvelle ère, de création de nouveaux mondes.

Bien malin qui pourra dire ce vers quoi nous allons, mais il semblerait bien que ce moment soit celui qui peut mener l’humanité à un niveau élargi de conscience, de bienveillance et de respect de la vie.

Ce grand moment, que nous pensons majeur dans l’histoire de l’humanité, pour ce que nous en connaissons, est fait de nombreuses perturbations et de risques collectifs, mais aussi d’immenses opportunités pour grandir à nous-mêmes.

Entre craintes et espoirs, il nous interpelle et nous questionne, tous et toutes, d’une façon ou d’une autre.

Ce moment résonne comme un passage subtil où individuel et collectif se nourrissent l’un l’autre, à une échelle tant matérielle que subtile.

Réussir le passage

C’est avec ce regard que nous avons créé « Réussir le passage » : pour nous rencontrer entre « passeurs intérieurs », pour nous inspirer, nous réassurer, pour élargir ensemble notre champ de vision, de perception et de compréhension, et pour nous aider à « être et agir dans le monde » le plus en conscience possible, riches de ces nouveaux états d’être qui se révèlent en nous et autour de nous.

Nous faisons partie des personnes qui sont convaincues que la force et l’authenticité de nos passages individuels orienteront (et sont déjà en train d’orienter) le passage collectif que vivent actuellement l’humanité et notre civilisation.

Pour cela, nous misons sur la pacification intérieure qui entraine la pacification extérieure, et sur le vivant qui se loge au cœur de nos vies.

Réussir le passage, c’est pour nous se sentir le plus pleinement conscients de ces processus entrecroisés, c’est garder sa stabilité intérieure lorsque tout semble bouger tout autour, c’est se faire le cadeau d’être pleinement soi dans le monde et agir depuis cet endroit intérieur, c’est sourire à la vie qui s’offre à nous et nous invite à nous découvrir, nous réaliser, créer et aimer.

Laurence Baranski

Professionnels de l’accompagnement des changements individuels et collectifs, et engagés sur un chemin d’évolution spirituelle depuis de nombreuses années, Laurence Baranski et Ivan Maltcheff sont tous deux coachs de dirigeant et animateurs. Ils interviennent au sein d’entreprises, d’institutions et d’associations et accompagnent également des particuliers. Parallèlement, ils cheminent ensemble depuis plus de 20 ans au coeur de la société civile, cet espace citoyen incroyablement vivant et créatif où se réinvente en ce moment même la vie en société.

Pour en savoir plus, voir le site web Réussir le passage : https://www.reussirlepassage.com. Vous y trouverez plus d’informations sur Réussir le passage et notamment sur les trois séminaires de 2 jours chacun que nous proposons : Mettre son leadership au service de la Vie, Être un activateur quantique, S’ouvrir à notre conscience galactique.

Sortir de l’enclos

Moralité de l’histoire : nous sommes responsables de notre chemin, de rester dans l’enclos ou pas. À l’injonction, car c’en était une, « Donnez-moi votre code », j’aurais dû répondre « Non, je ne peux pas et je ne veux pas vous le donner, car je ne suis pas certaine de ce que vous me dites. Trouvez Votre solution. Si je vous donne mon code, c’est moi qui serai emprisonnée. Or je veux avancer en liberté. ».  Voici l’histoire qui conduit à cette moralité… (cet article a initialement été publié sur le blog de Bienvenue au Grand Conseil Intergalactique).

Le mensonge, quoi qu’il en coûte

Il s’agit d’une anecdote qui m’est arrivée il y a quelques semaines. J’étais avec ma maman. Nous nous étions garées dans le parking de la plus grande pharmacie de la ville. Particularité de ce parking : pour en sortir il est nécessaire de disposer d’un code chiffré remis avec le ticket de caisse. En d’autres termes, seules les personnes qui ont acheté quelque chose à la pharmacie peuvent sortir du parking. On ne s’y gare donc que si on est certain de consommer. Ok, c’est bien un parking privé. Les propriétaires du lieu ont le droit de faire cela.

En sortant de la pharmacie, alors que nous nous dirigions vers notre voiture, une dame très bien mise et chic, dans sa voiture, m’interpelle un peu fortement mais tout de même aimablement. Sa voiture est devant la barrière du parking qui nécessite un code pour se soulever.

– Je ne peux pas sortir, vous pouvez me donner votre code ? me demande-t-elle.

– Mais si je vous donne mon code et que vous l’utilisez, il ne sera plus valable pour moi et je ne pourrai plus sortir du parking !…

– Si, si, c’est le même code pour tout le monde qu’ils changent tous les quarts d’heure. Je suis simplement restée garée trop longtemps et mon code n’est plus valable.

– Je pourrai donc sortir, vous en êtes sûre ?!?…

– Oui, oui, bien sûr (son ton était très affirmatif).

– Bon, je vous le donne…

J’ai donné mon code. Vous doutez-vous de ce qui s’est passé ?

Arrivée à la barrière du parking, j’ai composé mon code dans le petit boitier prévu à cet effet, et… je n’ai pas pu sortir ! Mon code n’était plus valable, il était unique et personnel et la dame l’avait utilisé parce que je le lui avais volontairement donné. J’avais consenti, sans le savoir, à rester enfermée !

Ma maman est descendue de voiture. Elle est retournée à la pharmacie, elle a obtenu un code de remplacement sans problème heureusement, la barrière s’est levée avec le nouveau code, et nous avons pu partir. Tout cela ne fut donc pas bien grave.

Discernement et affirmation

Je repense souvent à cette mésaventure et à cette dame. Elle voulait sortir. Pour atteindre son objectif, elle m’a menti. Mentait-elle sciemment ou croyait-elle ce qu’elle m’a dit ? Je n’en sais rien bien sûr, mais compte tenu de son insistance et de son ton affirmatif, j’ai tendance à penser qu’elle savait très bien qu’elle me racontait n’importe quoi avec son histoire de code qui change tous les quarts d’heure. Dans tous les cas, elle se moquait complètement des conséquences pour moi et du risque que je reste bloquée. Elle ne pensait qu’à son propre chemin.

Il existe des personnes qui mentent sciemment, ou pas, et qui nous utilisent à leur profit en se moquant complètement de nous. Si ce n’est pas notre cas, et que nous sommes plutôt gentils et soucieux des autres, notre réaction naturelle sera de les croire. Nous avons du mal à penser qu’on pourrait nous rouler volontairement et nous manipuler. Et pourtant !

Quel enseignement ai-je tiré de cette histoire ? Pour ne pas tomber dans le piège, il faut deux choses, au moins.

– La première est de faire preuve de discernement. Dans le cas présent, j’avais un vrai doute, car rien ne me prouvait que la théorie de mon interlocutrice était juste. J’aurais dû vérifier avant de décider. Mais je me suis laissé embarquer dans son histoire et sa volonté.

– La seconde est de savoir dire « non », ce que je n’ai pas su faire, par gentillesse, naïveté ou faiblesse.

Le discernement et l’affirmation de soi, qui passent donc par vérifier et dire « non », sont des clés afin de ne pas être piégé.

Dire « non » pour dire « oui » à la vie

À présent, je ne vais pas dresser la liste de tous les mensonges dans lesquels nous pourrions être pris jusqu’à être bloqués, au profit de menteurs qui eux continuent leur route grâce à nos ressources. Ils seraient trop nombreux et cet inventaire à la Prévert, côté ombre, ne servirait pas à grand chose il me semble. Ce serait un peu plombant.

Qui sont « les menteurs » dont je parle ici ?

En fait, peu importe. Comme l’écrivait le philosophe Jean-Paul Sartre ou le thérapeute Jacques Salomé, ou les deux, je ne sais plus bien : « L’essentiel n’est pas ce que la vie a fait de toi, mais ce que tu fais de ce que la vie a fait de toi ». Nous sommes responsables de notre chemin, de rester dans l’enclos ou pas.

À l’injonction, car c’en était une, « Donnez-moi votre code », j’aurais dû répondre « Non, je ne peux pas et je ne veux pas, car je ne suis pas certaine de ce que vous me dites. Trouvez Votre solution. Si je vous donne mon code, c’est moi qui serai emprisonnée. Or je veux avancer en liberté. ». 

Se méfier des pseudo-vérités, est-ce de l’égoïsme ? Je ne crois pas, c’est seulement :

– à un premier niveau, une question de survie,

– et au-delà, le début de l’expression de notre souveraineté.

Merci à toutes celles et tous ceux qui dévoilent la fausseté des pseudo-vérités si nombreuses aujourd’hui. Elles et ils m’aident de manière irremplaçable à activer mon discernement et à dire sereinement « non ».

Pas un « non » guerrier d’opposition. Mais un « non » qui préserve ma liberté. En disant « non », je dis « oui » à mon désir de vie, de découverte et d’exploration. Je dis « oui » également au plaisir de vivre avec toutes les personnes qui comme moi auront dit « non » et donc « oui » à la vie libre et souveraine.

Un chemin pour avancer

Voulez-vous connaître certain de mes « oui » ? Je les partage avec plaisir. 

Oui, j’aime vraiment les personnes que j’aime.

Oui, dans mon cœur souffle un amour que j’ai envie de totalement libérer.

Oui, je crois vraiment que cet amour conduit à l’immortalité, car il est le souffle de mon âme qui évolue dans l’éternité. Je sais qu’’en ouvrant mon cœur, je la rejoins, tout en vivant sur la Terre.

Oui, des êtres et des consciences lumineuses existent sur d’autres plans de réalité, j’en ai rencontré.

Oui, ces êtres et ces consciences sont là pour nous aider, nous aimer et nous accompagner, car leur cœur est expansé et ils n’ont qu’une envie, celle de nous voir nous libérer.

Oui, nous vivons sur la Terre dans une matrice d’illusions dont il est possible de se dégager.

Oui, certains aimeraient que nous restions enfermés (autrement dit qu’on leur donne notre code) pour servir leurs seuls intérêts.

Oui nous pouvons nous échapper.

Oui, Gaïa est un être vivant, bien plus grand que ce qu’on nous a raconté.

Oui, il nous est possible de retrouver toutes ces vérités.

Oui, nous sommes en train de les révéler, parce que nous aurons dit « non »  à une extériorité qui manipule la réalité, et « oui » à notre intériorité qui sait la vérité.

Oui, un voile se lève.

Oui, des révélations immenses nous attendent et nous allons nous apercevoir que la réalité est bien différente de ce qu’on nous enseignait.

Oui, tout cela est une expérience qui nous permet de retrouver notre pleine souveraineté.

Oui, nous allons bientôt à nouveau danser en liberté.

La lumière engendre la lumière et les anges existent

Je ne sais plus quelle sagesse ancienne, toutes certainement, nous dit de remercier nos ennemis. Car ils nous permettent de trouver en nous des forces nouvelles pour sortir de l’enclos. Ils sont comme le tremplin sur lequel nous pouvons prendre appui pour nous élancer et aller plus loin.

Merci donc à celles et ceux qui veulent nous maintenir dans l’enclos. Mais il est l’heure à présent et nous sommes en train d’en sortir. Pour ce qui est de l’avenir, nous ne donnerons plus notre code, que ce soit celui du parking ou de notre vie. Nous le garderons pour nous, pour grandir ensemble, dans l’amour, la curiosité et la joie d’aimer.

Le lendemain, alors que je me garais à un autre endroit, dans une autre rue, une autre dame a tapé à la vitre de la voiture. « Vous voulez mon ticket de parcmètre?  » m’a-t-elle gentiment demandé. Elle a ajouté :  « Je m’en vais et il reste du temps« . J’ai dit « oui » et je l’ai remerciée.

Cela s’est passé très vite. La dame a disparu aussi vite d’elle était arrivée. J’ai regardé le ticket : il était valable toute la journée ! Etait-elle un ange ? Une lumière assurément. Et la vie venait de me dire : tout va bien, fais confiance et suis ton propre chemin. Nous ne sommes pas seuls sur ce chemin. Nous sommes ensemble, et nous sommes accompagnés.

***

Laurence Baranski est chercheuse indépendante sur les thèmes du changement, la Vie, la Conscience. Elle est également coach, enseignante et auteure.

Sites web :

Mais que se passe-t-il donc en ce moment sur la Terre ?

Je publie ici cet article initialement publié sur le blog de mon ouvrage « Bienvenue au Grand Conseil intergalactique ». J’ai toujours exploré la question du changement jusqu’à faire de son accompagnement mon métier. Dans ses dimensions relationnelles, interactionnelles, systémiques, transdisciplinaires il y a plus de 20 ans. Aujourd’hui à l’échelle galactique, subtile, énergétique, spirituelle, non duelle. Plaisir de partager, si cette lecture vous tente…

Rien ne tourne plus rond ! Mais que se passe-t-il en ce moment sur la Terre ?

Voilà une question bien complexe tant les réponses sont nombreuses ! Elles sont aussi personnelles car nous vivons toutes et tous une réalité partielle, résultat de notre champ de vision inévitablement limité, de nos perceptions toujours sélectives, de notre expérience filtrante. Nous portons chacun et chacune un regard subjectif sur la situation et privilégions en conséquence chacun et chacune une analyse particulière.

Je vais dresser ci-après un panorama rapide de réponses possibles, à ma manière. Certaines des réponses que j’apporte ne conviendront pas à tout le monde, trop éloignées de ce qu’il est possible d’imaginer. Elles résultent de mes questions et recherches, recherches elles-mêmes orientées, depuis que je suis en âge de m’interroger, sur ce que sont la vie, la conscience, et la réalité.

Je propose de répondre en observant la situation actuelle sous quatre angles de vue  : terrestre, extraterrestre, énergétique et non duel.

La réalité terrestre et matérielle

La réalité terrestre et matérielle est celle de notre quotidien. Elle est faite de joie mais aussi d’inquiétude, surtout en ce moment où tout semble partir à vau l’eau dans le monde.

Dans cette vision de la réalité, l’humanité évolue sur la planète Terre. Cette planète, la nôtre, est à notre connaissance la seule planète dans l’Univers qui accueille une espèce vivante aussi consciente et intelligente que nous, les humains. Nous sommes, dans cette vision terrestre et matérielle, le summum de l’évolution du vivant.

Perdus dans l’immensité galactique, nous avançons inexorablement sur la Terre le long de la flèche du temp, du passé vers le futur.

Sur cette planète, il y a des hauts et des bas dus à quelques cycles économiques, civilisationnels ou climatiques, par lesquels les spécialistes expliquent l’apparition et l’alternance sans fin de périodes de restrictions et de disettes, suivies de périodes plus fastes et glorieuses.

Sur cette Terre, il y a également la naissance et la mort. Et surtout, siècle après siècle, l’énergie des humains qui se battent sans relâche pour leurs idéaux, avec parfois quelques succès qui restent néanmoins sans cesse à confirmer, car rien n’est jamais acquis.

L’analyse de la situation

Les bouleversements de tous ordres que nous connaissons actuellement sur la planète sont, au travers de ce prisme, perçus comme une période de déstabilisation qui mixent problèmes sociaux, sanitaires, financiers, climatiques, guerriers,etc. Nous sommes entrainés de manière systémique vers « on ne sait pas bien quoi », mais assurément vers quelque chose de différent. Plus rien ne sera comment avant. Certains s’en accommodent très bien. La majorité des humains est bousculée et mise en fragilité. Mais si on est optimiste, on se dit qu’après la pluie viendra le beau temps, il suffit de tenir bon.

Comment appréhender le changement ?

Sous cet angle exclusivement terrestre et matériel, les sachants expliqueront que le changement doit s’analyser et se gérer en termes politiques et géopolitiques, « Politique » au sens matérialiste du terme (la politique n’a pas encore élargi son regard à l’immatériel). Et bien sûr, le changement s’analyse aussi avant tout en termes financiers puisque l’argent dirige aujourd’hui la marche du monde, plus que tout autre « bien commun » ou que toute autre valeur de coeur.

L’expérience montre heureusement qu’il s’analyse et s’exprime également en termes de solidarité entre les humains, dans la vraie vie. On voit en effet à quel point l’entraide et la coopération deviennent nécessaires et vitales pour garder le moral et la tête hors de l’eau.

La réalité extraterrestre et galactique

Mille milliards de galaxies, encore plus de soleils, encore plus de planètes ! Voilà de quoi serait fait notre Univers. Il est si vaste que ne sommes pas en mesure de l’imaginer dans sa complétude, ni de le saisir totalement par la pensée. Surtout si on ajoute à cette vastitude la possibilité d’existence d’Univers parallèles dont nous parlent de plus en plus les scientifiques, et que les médiums connaissent bien.

Sous cet angle de vue, notre perception de la réalité prend de l’ampleur. Les humains-terriens que nous sommes ne sont plus la seule forme de vie consciente et intelligente dans l’Univers. Il y en a d’autres, qu’elles nous ressemblent ou pas. Ici, dans cet Univers peut-être infini, la vie et la conscience sont beaucoup plus répandues qu’on ne le pensait dans la vision précédente.  Certaines de ces formes de vie sont densifiées, comme nous, d’autres plus éthérées.

C’est dans cette réalité qu’on parlera de présences extraterrestres (et intraterrestres) non humaines, de reptiliens, de pléiadiens (et de beaucoup d’autres), et plus largement d’alliances galactiques.  

Science-fiction ? Au cours des dernières décennies écoulées, plusieurs dirigeants de différents pays (Etats-Unis, Australie, Russie, etc., les sources sont faciles à trouver) ont déjà évoqué l’existence de telles présences sur la Terre et autour de la Terre. Les programmes spatiaux secrets en parlent également. Il suffit d’avoir la curiosité de chercher pour trouver quelques informations à ce sujet.

Dans cette vision toujours, la Terre est connue depuis longtemps par certaines de ces formes de vie extraterrestres, qui sont même perçues comme étant à l’origine que notre création ou tout au moins de notre modification génétique.

L’analyse de la situation

Vu sous l’angle de la réalité extraterrestre, ce qui se passe aujourd’hui sur la Terre n’est plus seulement un phénomène propre à la temporalité matérielle terrestre (avec sa lecture sanitaire, économique, sociale, guerrière, etc. de la situation). Cela devient une grande scénographie galactique, un incroyable combat cosmique qui n’est pas sans rappeler la Guerre des étoiles ou Stargate

Son enjeu ? Entre autres la prise de contrôle des richesses terrestres, richesses à la fois naturelles, vivantes, et énergétiques, y compris l’énergie humaine. Nous serions en train de vivre une tentative de prise de contrôle qui va de la Terre à l’espace galactique, et de l’espace galactique jusqu’à la Terre. Avec heureusement de nombreuses espèces évoluées œuvrant au service de la paix. Pour celles et ceux qui repoussent radicalement cette version, je vous inviterais volontiers à effectuer quelques recherches avant de tourner le dos à cette possibilité sans l’avoir sérieusement explorée.

Comment appréhender le changement ?

Le changement s’analyse ici à l’échelle galactique, à celle de la Conscience et de la Vie. Une échelle qui appelle une approche exopolitique, l’exopolitique étant « l’étude des relations entre notre civilisation et d’autres supposées civilisations intelligentes de l’Univers » (définition wikipédia). Cette discipline est apparue au début des années 2000.

La réalité subtile et énergétique

Une autre manière d’appréhender les grandes mutations que l’humanité connait aujourd’hui est de l’ordre du subtil, de l’énergétique et du spirituel. Dans cette vision, tout organisme vivant sur Terre est à la fois « matière visible » et « énergie-conscience non visible ».

Il s’agit ici de considérer, mais aussi de « voir », de « percevoir » ou de « ressentir », pour celles et ceux qui développent cette vision, que nous sommes en train d’accroître notre niveau vibratoire et d’élargir notre niveau de conscience. Cela n’a rien d’étonnant ni d’alarmant : c’est tout simplement le chemin naturel de l’évolution humaine.

L’humanité en est à cette phase de croissance. Notre esprit reprend de la vigueur. Il se déploie et nous incite à lâcher le trop plein de matérialité accumulée ces derniers siècles, voire millénaires.

Certains expriment cela en disant que nous sommes en train de donner naissance à la Nouvelle Terre, Terre qui elle-même est en train d’évoluer vibratoirement. La Terre ou plus exactement Gaïa, c’est à dire l’être énergétique vivant et conscient qui s’étend « dans » et « au-delà » de notre planète physique. Gaïa s’expanse et nous invite à nous expanser.

Alors bien sûr, au passage, cela bouscule les champs d’énergie qui nous entourent et dont nous sommes faits (que certains nomment égrégores ou champs karmiques ou samsara). Cela vient nous déstabiliser dans notre réalité quotidienne, matérielle et temporelle. Nous sommes, individuellement et collectivement, en phase de grand nettoyage énergétique ce qui entraine des périodes peu confortables à vivre.

Comment vivre avec le plus de légèreté cette période tour à tour enthousiasmante et déstabilisante ? En nous connectant à la Source, celle que certains nommeront Dieu, Conscience supérieure ou Âme des âmes. Quel que soit son nom, elle est bienveillance, bonté et amour inconditionnel.

L’analyse de la situation

La crise systémique (sanitaire, sociale, économique, écologique, guerrière…) que nous vivons actuellement devient dès lors une opportunité de croissance spirituelle exceptionnelle. C’est aussi l’espoir de nous retrouver ensemble, tout en restant bien ancrés sur la Terre, à des niveaux de fréquence vibratoire supérieurs, lumineux, et toujours plus reliés, unifiés, pacifiés.

Comment appréhender le changement ?

Le changement s’analyse ici en termes énergétiques, subtils, vibratoires et spirituels. De plus, c’est à noter, des êtres de lumière, tout comme nos chers défunts, sont ici nos amis et nos alliés au service de notre évolution.

La réalité non duelle

Les visions précédentes sont duelles : bien-mal, bons-méchants, évolution-involution. Prenons du recul et regardons la situation autrement, de plus haut, au-delà de cette dualité. L’analyse devient différente. De ce point de vue, tout n’est à présent qu’énergie et information, conscience et intentions. Tout est juste et à sa place. Il n’y a ni jugement ni comparaison.

Nous percevions des choses en disharmonie ou de manière violente ? Ceci n’était qu’une illusion et une déformation liées à nos perceptions humaines ordinaires limitées. Il nous appartenait de les rééquilibrer, les harmoniser, les apaiser, d’apprendre à voir autrement, à profiter avec gratitude de ce qui est donné sans penser à ce qui n’est plus.

Bien sûr, ce n’est pas facile lorsque notre conscience reste enfermée sous la coupole terrestre de la matérialité temporelle, cimentée par la pensée matérialiste et de plus en plus transhumaniste.

Mais si nous y parvenons, alors il n’y a plus de filtres, si ce n’est peut-être la voûte céleste et atmique. Ici, tout est relié. Il n’y a pas de fin. La mort elle-même n’est qu’une continuité, un changement d’état de notre conscience. Nous sommes Un tout au long des plans de réalité, et nous sommes reliés à l’Un. Nous sommes ensemble, toujours, et jamais séparés. Nous sommes un être divin (nous l’avons toujours été mais nous l’avions oublié), en même temps que cette créature incarnée sur la Terre et certainement démultipliée dans différentes réalités simultanées.

Ici, il n’y pas de temps non plus. Seulement un appel vers toujours plus d’unité. Notre cœur est ouvert. Bien sûr, l’amour peut être partout, dans toutes les perceptions de la réalité. Il a ici la particularité d’être inconditionnel, instant après instant, toujours plus généreux et expansé.

L’analyse de la situation

La situation de crise systémique que nous vivons actuellement devient ici une illusion enfin révélée. La douce et puissante musique de la vie consciente envahit l’espace. La crise était un obstacle à dépasser ou à transmuter et une invitation à grandir en verticalité. Le voile d’Isis s’est levé. De mortels nous sommes devenus immortels. Nous sommes pleinement conscients que l’élévation toujours plus aimante ne tenait qu’au réveil de notre capacité à aimer. Nous sommes.

Comment appréhender le changement ?

Le changement se perçoit ici en termes mystiques et initiatiques, mais aussi en termes d’humilité, de simplicité et de plaisir d’être, de créer et de partager.

Quelle approche privilégier ?

Quel regard devrait prévaloir selon vous aujourd’hui sur la Terre ? Quelle approche du changement devrions-nous développer en priorité ? Quelles portes d’entrée privilégier pour garder le cap et permettre à l’humanité d’évoluer ?

L’approche politique et géopolitique matérialistes ?

Dans cette réalité, on se battra essentiellement sur le terrain des idées. On sera d’accord ou pas d’accord. On mettra en avant tel ou tel argument. Les combats pourront être rudes, l’histoire l’a montré.  Une fois les choses calmées, on cherchera à appliquer la justice des hommes, celle qui condamne les hors-jeux, les crimes et les génocides contre l’humanité.

L’approche exopolitique ?

L’espace galactique et cosmique est passionnant et tellement peuplé ! Chaque pas est une source de découvertes incroyables. On s’y bat aussi cela dit, avec des armes ou avec son esprit, selon son niveau d’évolution et de conscience. On pourra s’y faire beaucoup de nouveaux amis, souvent par le biais de contacts subtils et télépathiques. Mais attention, on pourra y trouver également des non-amis et des manipulations par prise de contrôle des énergies et mêmes des esprits. La curiosité n’exclut donc pas la prudence et le discernement.

L’approche subtile et énergétique ?

Le chemin spirituel promet également des découvertes étonnantes. Un chemin en quête de Soi qui n’est pas toujours facile mais qui est littéralement magique puisque, plus on avance, plus « l’âme agit ». Un chemin de prise de recul, d’acceptation et d’apaisement vibratoire. Un chemin également actif au-delà de nous-mêmes, car tout est relié. Un disciple demanda un jour au sage Ramana Maharshi comment il pouvait passer tout son temps à méditer dans le silence alors que la guerre faisait rage dehors et que tant de personnes souffraient. « Qui sait si la situation ne serait pas pire dans monde si je n’étais pas là, silencieux et immobile, en train de méditer ? » répondit-il en substance. Si je m’apaise, je contribue à l’apaisement dans le monde.

L’approche non duelle ?

Ce sera alors le regard de l’amour véritablement inconditionnel. Mais peut-on tout aimer ? Peut-on tout pardonner ? Peut-on véritablement choisir l’amour à chacun de ses pas, dans chacune de ses paroles, chacun de ses actes, même le plus insignifiant en apparence ? Chacun répondra pour lui-même, pour elle-même.

Et nous pourrons, bien sûr, naviguer entre ces réalités et tenter de les combiner, dans un équilibre qu’il nous appartiendra de stabiliser, parfois emportés par nos idées, parfois par nos émotions, parfois par nos fantasmes, parfois par nos idéaux. Jusqu’à atteindre peut-être un niveau de pratique qui nous permettra d’agir simultanément sur ces différents niveaux de réalité. Nous sommes des apprentis. Et quel apprentissage !

Nous sommes des apprentis… incarnés

Quant à vous, quel regard développez-vous en priorité ?

  • En est-il un que vous rejetez ?
  • En est-il un que vous avez envie de développer plus que vous ne l’aviez fait dans le passé ?
  • Dans quelle réalité êtes-vous le plus à l’aise ?

Je crois personnellement que c’est en élargissant notre regard, sans crainte ni limite, avec discernement et bienveillance, que nous grandirons et que notre monde pourra véritablement changer. Sans cela, nous ne ferons que reproduire des recettes que nous connaissons déjà et qui nous tirent vers le bas au lieu de nous élever.

J’arrive au terme de cet article et je m’aperçois qu’il y manque une dimension évidemment capitale sur laquelle je n’ai pas suffisamment insisté : celle de la Nature, qui est aussi celle de notre corps physique, temple incarné et sacré par lequel tout se joue, s’expérimente et s’expanse. À l’échelle de la conscience humaine, il n’y a pas de réalité sans notre corps. Il est et il sera notre véritable guide vers nos futurs espérés, pour peu que nous sachions véritablement l’écouter et surtout le respecter. Son intelligence sensible et organique est encore tellement sous-estimée !

Le tableau ci-dessous reprend les éléments descriptifs des différentes réalités évoquées dans cet article. Il est incomplet. C’est un premier niveau de réflexion à enrichir.

Laurence Baranski est chercheuse indépendante sur les thèmes du changement, la Vie, la Conscience, coach, enseignante et auteure.

Sites web :

Les nouveaux mondes sont déjà là, en nous, entre nous et autour de nous

Quels que soient nos secteurs d’investissement professionnel, nos engagements citoyens, ou encore notre analyse de la situation sociale, sanitaire et écologique actuelle, il y a un point sur lequel nous pouvons toutes et tous être d’accord : nous vivons une époque bouleversée et déstabilisante à bien des égards. Tant et si bien que le monde de demain ne sera plus jamais comme celui d’avant dit-on.

Mais comment sera-t-il ? Il sera ce que nous en ferons. Il pourra ressembler à nos plus beaux rêves pour nous-mêmes et pour l’humanité, si nous le décidons et si nous y croyons.

C’est ce vers quoi nous proposons de cheminer en empruntant la voie de l’harmonisation, en nous-mêmes, de notre action dans le monde et de l’expansion de notre être. Cette voie révèle les nouveaux mondes, en nous, entre nous et autour de nous. C’est le propos de cet article et l’intention du processus Réussir le passage.

Tous nos repères sont bousculés

Nos repères économiques, sociaux et culturels sont donc aujourd’hui bousculés. Mais plus encore, c’est notre perception de la réalité dans son ensemble qui est remise en question.

Considérons le champ des sciences quantiques, c’est à dire des sciences de l’infiniment petit, de ce qui invisible à nos yeux physiques et imperceptible à nos sens communs. Les théories qui sont à la base de ces sciences se prouvent bien sûr, grâce au travail de scientifiques curieux et audacieux.

Mais elles s’éprouvent aussi, car nos intentions, pensées et projections y tiennent une place centrale. Ces sciences nous apprennent que ces dimensions sensibles et invisibles de nous-mêmes ont le pouvoir d’influencer le réel.

Plus encore, elles nous disent que le réel ne serait qu’une projection probable à un instant donné d’une impression de réalité dont la vastitude et les possibles nous échappent !

Tout ne serait que tissage multi et trans-dimensionnel d’informations qui dansent entre elles une chorégraphie dont nous n’avons qu’une infime perception. Nous quittons la seule matérialité. La réalité quant à elle devient bien plus complexe que nous ne le pensions.

Incroyable début de 21ème siècle ! Il nous fait entrer dans un monde où tous nos anciens repères deviennent obsolètes ! Il nous transforme en équilibristes contraints de chercher de nouveaux points de stabilité. Ce n’est certainement qu’un début. Où trouver nos nouveaux points de repères ?

La voie de l’extériorité

Faut-il aller chercher nos nouveaux points de repères du côté des institutions et des modes de gouvernance ? Oui, certainement. Depuis l’époque néolithique nous vivons en clans, en sociétés et en collectifs. Et nous savons toutes et tous, pour l’avoir expérimenté, que les choses ne se font pas toutes seules. L’auto-organisation a ses limites.

Nous avons ainsi besoin de revisiter et de réinventer ensemble nos modèles d’organisation et de régulation. C’est en train de se faire en de multiples endroits dans le monde par et dans l’action. Pensons par exemple aux habitats partagés, aux tentatives de gouvernance holacratique, à l’intelligence collective, aux archipels citoyens et même à l’entreprise quantique vers laquelle s’aventurent certains dirigeants.

Cette première voie est celle de l’extériorité, c’est à dire de l’action sur ce qui est extérieur à nous. Cette voie est nécessaire. L’emprunter donne la satisfaction de modeler ensemble le réel extérieur de manière plus adaptée aux connaissances d’aujourd’hui, et aux aspirations des humains que nous sommes.

Mais cette voie est-elle suffisante ? La réponse semble bien négative, car nous savons toutes et tous la fragilité de nos organisations humaines lorsque nos egos, rigidités et certitudes qui s’installent progressivement s’en mêlent.

De plus, aucun projet collectif, aussi merveilleux soit-il, ne pourra apporter de réponses à nos questions existentielles personnelles. Et quelles sont les questions qui nous animent et nous ancrent véritablement ? Celles qui concernent le sens et la sève de notre existence sur cette Terre. Où trouver des réponses ?

La voie de l’intériorité

Il existe une autre voie pour les humains en quête de repères. C’est la voie de l’intériorité, c’est à dire du voyage à l’intérieur de soi-même. Le développement personnel et le cheminement spirituel y contribuent, tout comme la pratique de l’art ou du théâtre, de la musique et du chant, ou de toutes les activités simples et authentiques que nous réalisons en conscience et avec plaisir.

Cette voie est celle de l’exploration de nos perceptions et de nos champs de conscience, de l’ouverture du cœur, de la reliance à la Vie, de la rencontre avec notre âme.

C’est un chemin qui passe par de grandes remises en question personnelles. Celles et ceux qui l’empruntent le savent. Mais il passe aussi par un émerveillement grandissant et une sérénité bienfaisante qui porte en elle le pouvoir de se régénérer, nous offrant ainsi dans la durée la fluidité indispensable au maintien de notre équilibre, quels que soient les remous extérieurs.

Mais cette deuxième voie est-elle suffisante pour autant ? Car nous ne vivons pas seuls. Nous vivons avec les autres dont la personnalité, les perceptions et les compréhensions seront tôt au tard différentes des nôtres. Saurons-nous, en toutes circonstances, gérer ces différences dans la paix et l’acceptation ? Saurons-nous, dans la relation aux autres et particulièrement en situation de stress, élargir toujours plus le respect et la fraternité à l’échelle de l’humanité ?

Une troisième voie : l’interaction

Il existe une troisième voie qui offre des repères et nous conduit à l’équilibre dynamique. C’est celle de l’interaction.

Emprunter cette troisième voie présuppose que nous ayons déjà expérimenté les deux précédentes, leurs puissances et leurs limites, jusqu’à comprendre qu’aucune des deux, explorées seules, n’est en elle-même totalement suffisante. Elle présuppose également que nous recherchions en nous une cohérence, une unification, un lien équilibrant.

La voie de l’interaction est celle de la synthèse, en nous-mêmes, de l’intériorité et de l’extériorité, de la verticalité et de l’horizontalité.

C’est la voie de l’harmonisation entre la part de nous qui agit dans le monde et celle qui libère la puissance et l’originalité de nos mondes intérieurs.

C’est la voie de la résolution en nous-mêmes des contradictions et des tensions.

C’est aussi la voie de la présence à soi, aux autres et au monde dans l’instant.

C’est la voie du dépassement constant de nos propres limites pour nous autoriser à être toujours plus pleinement qui nous sommes dans le monde.

La voie de l’interaction entre l’intériorité et l’extériorité est aussi celle de la renaissance à soi, à l’image du bébé qui nait au monde, de la chenille qui devient papillon, de la métamorphose consciente, ici et maintenant, sur la Terre. Cette voie n’est pas toujours confortable, mais elle est toujours réjouissante pour qui sait s’émerveiller d’être en vie.

Un chemin d’expansion connecté à l’essentiel

Emprunter la voie de l’interaction nous mène dans des espaces qui pendant longtemps n’ont pas eu droit de cité dans les univers professionnels et sociaux d’antan. Mais les temps changent. Nos champs de vision, d’expression, et d’action, que ce soit à l’échelle collective ou individuelle, demandent à s’élargir.

Nous sommes aujourd’hui invités à grandir à nous-mêmes et nous en avons besoin. Cette invitation passe par :

  • l’autorisation que nous nous donnons de ressentir et d’expérimenter la connexion aux dimensions invisibles de nous-mêmes et du monde extérieur, et aux grandes sources d’inspiration que sont l’amour, la sagesse et la beauté.
  • la construction de notre vie autour de notre essentiel tout en prenant conscience de la puissance des collectifs lorsqu’eux aussi sont alignés,
  • la joie d’œuvrer avec les autres dans la simplicité et l’authenticité de qui on est.

Nous devenons ainsi des activateurs quantiques, c’est à dire « des personnes qui agissent à partir d’un champ d’énergie et d’information plus vaste que notre seule conscience ordinaire » (*), celle-là même qui avait donné naissance aux anciens repères à présent dépassés.

Nous apprenons à désapprendre pour laisser venir le nouveau : nouvelles manières de regarder, d’analyser, de penser, de se parler, de ressentir, de créer.

Peu à peu, avec le temps, nous apprenons à stabiliser cette connexion et cet alignement, tout en agissant dans le monde, là où notre engagement nous conduit.

Nous développons la capacité à interagir en « conseils de sagesse » avec les autres et avec nos pairs, en toutes circonstances, dans la découverte et l’acceptation inconditionnelle de l’autre.

Entre l’intériorité et l’extériorité qui se nourrissent ainsi l’une l’autre, le chemin de l’interaction est infini, voyage aux confins des dimensions les plus vastes de nous-mêmes qui elles-mêmes évoluent dans les dimensions les plus vastes de l’univers galactique. L’ensemble se logeant en réalité dans le cœur de nos cœurs, notre véritable point de stabilité retrouvé, à la fois en mouvement et pourtant immobile, comme un point en dehors du temps.

Co-créer des Citées de lumière

Nous voilà à présent plus grands. Nous sommes bien sûr les mêmes, les deux pieds bien posés sur la Terre, pleinement conscients de nos responsabilités et les assumant. Mais nous sommes en même temps différents, plus légers, plus apaisés. Nous avons gagné en confiance et en assurance. Notre vision s’est élargie.

Celles et ceux qui cheminent sur la voie de l’interaction se reconnaissent généralement entre eux. Ils ne seront pas forcément amis, mais ils percevront chez l’autre « un quelque chose de différent » qui est de l’ordre de l’éveil au monde et à notre nature profonde.

Ils percevront aussi souvent une lumière, cette même lumière de conscience qui pourra se répandre sur nos Cités, nos sociétés et nos collectifs si nous prenons le temps de l’activer.

Voici, pour terminer ce texte, quelques verbatim de pèlerins qui avancent en conscience au croisement de leurs désirs de contribuer à transformer le monde et de trouver le sens de leur vie :

  • « Chacun de nous vit son expérience : nous sommes des êtres en coévolution »,
  • « Apprendre dans la joie d’être, ici et maintenant »,
  • « Se couper du mental pour être dans le ressenti, en présence »,
  • « Sortir du bocal non pas par des mots, mais par des pratiques qui relient »,
  • « Nous nourrir de tout ce qui nous aide à nous élever »,
  • « Savoir faire silence ensemble »,
  • « Ressentir la présence de l’invisible »,
  • « Partager la fréquence de l’amour »,
  • « La réalité est bien plus grande que ce que l’on peut en voir »,
  • « Je suis bien plus grand que ce que je vois de moi ».

Les nouveaux mondes sont déjà là, en nous, entre nous et autour de nous. À nous d’y croire et de continuer à les révéler et à les incarner. Nous sommes les créateurs et les créatrices de la réalité que nous souhaitons voir advenir et de ses nouveaux repères. N’en doutons pas. À nous de tracer notre chemin d’expansion, connectés à notre essentiel.

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Imaginé et animé par Laurence Baranski et Ivan Maltcheff, Réussir le passage s’articule autour de séminaires, webconférences et événements.

Pour en savoir plus sur Réussir le passage, vous pouvez consulter le site Réussir le passage.

Pour en savoir plus sur les webconférences Réussir le passage : la chaine Youtube Réussir le passage.

Pour en savoir plus sur les événements : visionner le Replay des premières rencontres Conscience et Citoyenneté. Prochaines rencontres : le 10 décembre 2022.

(*) « Activateur quantique : personne qui agit à partir d’un champ d’énergie et d’information plus vaste que sa seule conscience ordinaire » : définition que nous donnons de l’activateur quantique dans l’approche Réussir le passage. L’expression « activation quantique » est empruntée au physicien quantique Amit Goswami (Comment l’activisme quantique peut sauver l’humanité, ADA Editions, 2013).

Visuel : Helena Lopes – unsplash

Dystopie, Anamorphose et Anamnèse

Et si les dystopies n’étaient que des anamorphoses qu’il est possible de modifier voire de transmuter par le pouvoir (et le courage) de l’anamnèse ? Si comme moi vous auriez été incapable de comprendre ou seulement de prononcer spontanément cette phrase, laissez-moi vous raconter comment elle m’est venue à l’esprit et combien elle est d’actualité il me semble.

Dystopie

Ces derniers mois, des mots qui ne faisaient pas partie de mon vocabulaire quotidien (qui est assez basique) sont venus résonner à mes oreilles. Je les ai lus dans des articles d’analyse, ou entendus dans des vidéos ou conférences.

Certains de ces mots m’amènent à m’interroger sur ce que mon imaginaire (densifié par mes émotions et mes pensées) est capable de projeter sur le réel et sur le futur.

Un mot par exemple : Dystopie. Une dystopie est un récit de fiction qui décrit un monde utopique sombre (comme par exemple le livre « 1984 », de George Orwell). L’opposé de dystopie étant, comme vous le savez, utopie.

En ramenant à moi ce mot, je me dis alors que je peux focaliser mon attention sur une dystopie… ou pas !

Anamorphose

D’autres mots m’interrogent sur la nature de ce qu’on perçoit et sur la capacité de notre imagination à tordre le réel. D’ailleurs, le réel existe-t-il vraiment ?

Un mot par exemple : Anamorphose. Il y a plusieurs définitions à ce mot, la principale étant « Image déformée (selon des règles précises) que donne un miroir courbe ». Par extension, en art, une anamorphose est aussi une illusion d’optique, un trompe l’oeil (comme l’image d’illustration en trompe-l’oeil, Cratère Opéra1, crédit StudioSubito2).

Anamnèse

D’autres mots me ramènent à moi, à mon histoire et à la manière dont je m’en saisis pour mieux me comprendre.

Un mot par exemple : Anamnèse. L’anamnèse est le retour à la mémoire du passé vécu et oublié ou refoulé. L’anamnèse s’oppose à amnésie. L’anamnèse c’est « je me souviens ». Elle peut nous amener très loin à la rencontre de notre véritable essence.

Les mots et l’imaginaire

Ainsi, et si les dystopies n’étaient que des anamorphoses qu’il est possible de modifier voire de transmuter par le pouvoir (et le courage) de l’anamnèse ?

Que de mots j’ignore et qui sont pourtant des chemins de libération de mon imaginaire qui, en noir et blanc ou en couleurs selon mon humeur, ne cesse de projeter sur l’écran de la vie un film qu’on appelle la réalité. Merci les mots. Loin de la Novlangue, vous êtes des clés qui à leur manière nous aident à cesser de croire que la matrice qui nous enserre est une fatalité.

J’ai soudainement envie d’apprendre une foultitude de mots oubliés par mon cerveau bien trop paresseux et compressé, et avec eux de révéler l’architecture des mondes nouveaux qui n’attendent que notre regard décalé pour se dévoiler à nous. Ces nouveaux mondes sont déjà là, bien sûr. A nous de les rêver et de les projeter 👍

PS : l’illustration en trompe-l’oeil de cet article (Cratère Opéra1, crédit StudioSubito2) montre à quel point nos perceptions sont relatives et conditionnent nos états d’être et nos comportements (le jeune garçon semble craindre de poser le pied sur le sol, dans ce qu’Il/elle voit être un cratère). Plus nous projetons du positif sécurisant, plus c’est l’inverse qui se passe. Nous sommes confiants et avançons joyeusement. Et notez que dans les deux cas, le sol est là, et on peut avancer ! 😉 Prenons quelques secondes, ou minutes, ou plus, et projetons nos plus beaux rêves pour le futur 🌈💓

Un appel à la douceur

Je voudrais ce matin faire tout simplement un appel à la douceur. 

Ces derniers jours, j’ai pu constater autour de moi combien de personnes ont du mal à traverser la période actuelle. 

Ce sont des personnes sensibles, intelligentes, et conscientes. Mais le brouillard économique, social et relationnel environnant est pour certaines très dense et difficile à traverser. Avancer par temps de brume n’est pas facile. 

J’ai la chance d’être entourée d’ami.e.s et d’une famille ouverte, dans le respect des autres, de leurs pensées et décisions. Je mesure à quel point c’est précieux. Qu’il est précieux de placer la douceur des relations et le cœur avant tout chose. Je remercie la vie de ce cadeau. 

J’y suis certainement pour quelque chose puisque notre posture personnelle conditionne notre environnement et crée notre réalité. Mais je vois bien que les autres autour de moi, de leur côté, font de même. 

Nous sommes co-responsables et c’est ensemble que nous créons un espace de paix où il est toujours possible d’être soi, d’être apprécié.e et d’apprécier, d’imaginer, de rêver. 

La période que nous traversons ensemble est très particulière. Fragmentée, incompréhensible et déstabilisante, elle est aussi violente. 

Puissent nos cœurs s’ouvrir toujours plus pour accueillir dans l’instant, instant après instant, la beauté et la puissance de la vie, et l’amour de l’autre. 

Pour ce qui est de la suite, je suis à titre personnel convaincue que nous sommes les cellules imaginales de nouveaux mondes en émergence qui sauront se régénérer à la lumière de nos cœurs et à la cohérence de nos consciences. 

Pour l’heure, nous sommes toutes et tous pris dans un mouvement qui nous échappe. 

Mais nous sommes ensemble, main dans la main, même à distance. Plaçons la douceur au-dessus de tout. Soyons toujours plus nombreux et nombreuses à faire cela.