Le rêve de Réto, un récit initiatique

Le Rêve de Réto sortira officiellement le 7 décembre 2020. Il est possible de le commander dès à présent sur le site de l’éditeur Libre2lire.

Trop heureuse de partager avec vous ce récit initiatique qui est aussi mon rêve de vie.

Interview

Laurence Baranski, qui êtes-vous ?

Professionnellement, je suis coach et consultante. J’accompagne des dirigeants et des équipes dans leurs projets d’évolution et de changement. Mais je préfère dire que je suis une « chercheuse-citoyenne ». Depuis que je suis petite, deux questions m’animent : « qui suis-je ? » et « quel est ce monde dans lequel je suis née ? ». Ces deux questions ont guidé ma vie, intérieure et extérieure, et continuent de me guider.

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

L’écriture est entrée dans ma vie alors que j’avais 36 ans, après une expérience de sortie hors du corps. Je me suis retrouvée dans un espace infiniment lumineux. Une sensation d’évidence vibrait en moi et autour de moi. Elle disait : « Tout est amour, tout est lumière dans ce monde ».

Tout de suite après cette expérience, je me suis mise à écrire en 7 jours et 7 nuits (en dormant très peu) un manuscrit autobiographique que j’ai intitulé « Quatre saison vers la lumière » (j’avais 36 ans, et je venais de vivre 4 saisons de 9 ans avant cette expérience qui me faisait entrer dans la lumière). Les mots venaient tout seuls, et très vite. J’ai réalisé que la vie, toute vie, est un parcours initiatique.

Depuis, j’ai publié une douzaine de livres, parfois à deux, parfois en coordination, ou seule. Dans ce dernier cas, et surtout pour mes derniers livres qui parlent de spiritualité et de conscience, ils s’imposent à moi. Je les écris très vite. C’est un peu comme si je « sortais un pain du four ». Mais ce n’est pas de l’écriture automatique. Je pense que c’est le résultat d’une longue maturation liée à mes recherche personnelles, intellectuelles, et expérientielles, qui à un moment donné ont besoin de naître, de s’incarner.

C’est ainsi que j’ai écrit Le rêve de Réto, dans cet élan d’inspiration toujours assortie d’une grande joie. Je voyais les mots, les scènes, et elles s’écrivaient sur l’écran de l’ordinateur. Le livre était là, en moi. Je l’ai mis en mots.

Que souhaitez-vous que vos lecteurs ressentent ?

Le Rêve de Réto est un livre très particulier pour moi. Je l’ai écrit en 2001, peu de temps après ce que j’appelle mon expérience mystique. Je m’en souviens, j’étais infiniment heureuse en l’écrivant et je serais heureuse de partager cette joie, que cela se ressente. Partager la joie, l’espoir, et notre merveilleuse puissance d’êtres humains.

Durant toutes ces années, j’ai envoyé ce manuscrit à quelques amis et à de très nombreux éditeurs qui, en dépit de retours parfois enthousiastes, l’ont refusé. Un immense merci à Olivier Dukers, au comité de lecture et à toute l’équipe de Libre2lire d’avoir aimé ce rêve au point de l’éditer. J’en suis émerveillée.

Ce rêve de Réto est mon rêve, d’une certaine manière mon rêve de vie. D’autant plus, cela m’est revenu grâce au travail d’expansion de conscience que j’ai fait, qu’il date de mon enfance. J’ai rêvé, et je dirais même j’ai vécu, cette histoire alors que j’avais 5/6 ans. Oui, j’aimerais vraiment partager le rêve que sous-tend ce manuscrit.

Comme le dit « l’homme » qui est un des personnages du récit : c’est « un rêve pour la Terre. Mélange de raison et d’intuition, d’amour et de curiosité. Un rêve en création qui, rejoignant d’autres rêves de vie, mettrait en mouvement l’humanité pour aller plus loin, vers un ailleurs riche de sa diversité… »

Avez-vous d’autres projets d’écriture ?

Je crois que je vis de plus en plus dans les livres et les mots écrits !

Je viens de publier « Oser l’invisible. Aux véritables sources de la performance durable » aux éditions Chronique Sociale. C’est un livre qui réaffirme une idée qui m’est chère : il ne peut y avoir de transformation collective, sociale, sans transformation personnelle. L’intériorité et l’extériorité agissent ensemble.

J’espère par ailleurs trouver un éditeur pour un manuscrit que j’ai écrit en 2019, toujours sous le coup de cette inspiration joyeuse que j’évoquais, qui reprend mes expériences spirituelles, holistiques, et les enseignements initiatiques qui m’ont été donnés ces dernières années. Ce manuscrit s’intitule «33 lois spirituelles pour se repérer sur le chemin de l’éveil». Le titre initial était « Bienvenue au grand conseil intergalactique » car nos amis galactiques sont très importants pour moi. Mais l’éditeur, qui pourrait être intéressé, a pensé que ce n’était pas forcément assez parlant pour tout le monde.

Actuellement j’accompagne deux auteurs dans la rédaction de leurs ouvrages, sur des thèmes passionnants qui me propulsent au-delà du temps terrestre, dans les champs élargis de la conscience et de l’esprit. Et j’imagine, j’espère, qu’ensuite de nouveaux livres s’imposeront à moi, comme un souffle de mon âme qui me dira « il est l’heure d’écrire cela… ». Mais je ne sais pas encore quoi !

Un dernier mot pour vos lecteurs ?

Un dernier mot ? Je fais partie des personnes qui pensent que l’humanité est à l’aube d’un grand réveil, d’un éveil des consciences, d’un élargissement de notre champ de compréhension, de vision et de perception de la vie. Cet éveil ne peut prendre appui que sur notre cœur, sur l’ouverture de notre cœur. C’est le message principal du Rêve de Réto. Je serais infiniment heureuse de partager cette «belle pensée» et de la faire grandir avec vous. Quel est le sens de la vie en réalité, si ce n’est l’apprentissage et l’expansion de l’amour ?

Lire le dossier de presse et commander le livre chez l’éditeur Libre2Lire

…si puissamment que nous donnons naissance à une nouvelle réalité

Un voile recouvre nos yeux et nous enveloppe.

J’appelle ce voile « la couche de pollution émotionnelle ».

Ce voile est fait de projections et d’émotions, les nôtres.

Il y a très longtemps que ce voile est là, au-dessus de nous et autour de nous.

Nous avons longtemps pensé qu’il s’agissait d’une protection confortable qui nous permettait de nous affirmer et de dire « Moi ».

Mais en ce moment, ce voile se densifie chaque jour un peu plus, si bien que nous pouvons avoir la sensation qu’il nous englue, qu’il nous étouffe, et nous épuise.

Il devient bien plus insupportable que la couche de pollution écologique que nous avons reléguée loin à l’arrière-plan.

Nous nous sentons impuissants, oubliant que nous avons nous-mêmes produit ce voile.

Nous disons « On nous maltraite, on nous enserre ».

A tel point qu’il peut nous arriver d’avoir envie de baisser les bras, de nous endormir pour oublier, pour ne plus ressentir l’oppression.

Tout est-il perdu ?

Serait-il possible que nous en arrivions à sacrifier notre vitalité, nos espoirs, et notre joie tant celle-ci ne trouve plus d’espace pour s’exprimer et pour être partagée ?

Où trouver la force de continuer à rêver, à imaginer, à croire, à aimer ?

Notre âme, cette part intemporelle de nous où naissent nos plus belles espérances, nous aurait-elle abandonnés, nous laissant nous étioler, déconnectés ?

Mais est-ce elle qui nous a abandonnés, ou nous qui nous mettons à l’oublier ?

Que nous dit-elle en ce moment ?

« Je suis là »

« Je suis toujours là »

« Ne m’oublie pas »

« Je suis le soleil qui brille et réchauffe même la nuit lorsque tu ne le vois pas »

« Je suis l’espace de ta lumière »

« Je suis ta mémoire éternelle »

« Je suis la sœur de ton cœur vibrant et aimant »

« Je ne me suis pas déconnectée »

« C’est toi qui es en train de m’oublier »

« Souviens-toi, si tu te relies à moi, tout redevient possible »

« Ensemble, nous transcendons l’espace et le temps »

« Ensemble nous transformons la peur en amour »

« Ensemble, nous dissolvons les voiles d’illusion »

« Ensemble, nous devenons des magiciens et des magiciennes »

« Tu le sais au fond de toi, souviens-toi. Je t’attends. Nous t’attendons, car ici, nous sommes toutes et tous reliés, en connexion, unifiés. »

« Souviens-toi. Je t’attends ».

Et c’est alors que nous nous rappelons que nous savons nous libérer de nos illusions.

Nous avons toujours su le faire, cette connaissance est en nous, comme un savoir oublié.

Il est l’heure de nous rappeler que nous sommes les créateurs de notre réalité.

Et si nous allons chercher suffisamment haut dans nos vibrations, assez profondément dans le cœur de notre cœur, nous pouvons transmuter ce qui nous emprisonne.

Nous pouvons nous libérer.

Nous pouvons rêver et aimer, si puissamment que nous donnons naissance à une nouvelle réalité.

Oser l’invisible

Mon dernier livre est disponible sur le site de l’éditeur, Chronique sociale, et dans toutes les libraires.

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L’épilogue de « Oser l’invisible »

Aussi loin que je me souvienne, je me suis interrogée sur la vie et son sens. Petite, je me demandais : « Mais c’est quoi la vie ? » Ou encore, face à la solitude, la violence ou la tristesse que j’observais autour de moi : « Mais pourquoi les adultes sont-ils comme ca ? »

J’avais 36 ans lorsque j’ai vécu une expérience de sortie hors du corps. Cette expérience d’expansion de conscience m’a fait entrer dans une autre réalité que la réalité matérielle. Cette autre réalité ne relevait plus seulement d’une intuition ou d’un ressenti diffus qui m’avait habitée jusque-là. Elle devenait réelle, étonnante, et surtout faite de lumière et d’amour. Cette expérience m’a ouvert de nouvelles perspectives sur ce qu’était la vie sur Terre qui m’apparut dès lors comme un cheminement initiatique à la rencontre de soi-même et de sa propre essence. C’était devenu une évidence.

À l’époque, un ami journaliste scientifique, auquel j’avais raconté mon expérience, m’avait mise en garde. Son conseil était de passer cette expérience sous silence dans ma vie professionnelle, sous peine, selon son expression, « de me griller à tout jamais dans le métier ». J’étais consultante en ressources humaines et stratégie sociale à l’époque.

Un psychologue réputé, auquel je m’étais confiée, m’avait quant à lui encouragée à profiter de mon expérience à titre personnel, mais il avait dans le même temps ajouté que, selon lui, il resterait toujours un tabou en ce qui concernait l’être humain.

Quelques mois plus tard, je l’ai raconté dans les pages qui précèdent, un scientifique réputé a renoncé à préfacer un de mes ouvrages qui traitait de management et de changement, car j’y parlais de spiritualité. En tant que scientifique il ne pouvait pas, m’avait-il dit, cautionner ce sujet. Le thème ne représentait pourtant que quelques pages sur près de quatre cents.

Peu de temps après, j’évoquais avec un consultant en management, inspirateur de nombreux dirigeants, la nécessité selon moi de décloisonner nos institutions et nos entreprises, et de créer des passerelles, pour laisser l’intelligence et les savoirs circuler. C’était, me semblait-il, une nécessité vitale à l’échelle de la société. « On ne peut pas décloisonner à ce point, ce n’est pas possible » m’avait-il objecté.

Quelques années passèrent durant lesquelles j’ai poursuivi mes explorations. J’ai continué à croire aux bénéfices de la transversalité et du décloisonnement dans nos organisations, et à les promouvoir. J’ai également continué d’affirmer le rôle central qu’y tiennent les relations humaines. Je me suis parallèlement formée à certaines pratiques d’expansion de conscience, j’ai progressé sur les voies ouvertes par les enseignements des Traditions de sagesse, et j’ai appris à laisser mon extra-sensorialité s’exprimer.

Je travaillais occasionnellement avec un psychologue qui consacra, avec talent, sa vie et son énergie à faire évoluer l’éducation des enfants pour y laisser entrer plus de vie, de psychologie et de motivation. Un jour, alors que j’évoquais avec lui l’importance selon moi de sensibiliser les humains, et notamment les jeunes, aux dimensions sensibles et subtiles de nous-mêmes, au-delà de la matérialité, dimensions que nous pouvons toutes et tous ressentir si nous le souhaitons, il me dit : « Mais ça, c’est mystique, c’est autre chose. Ce que nous faisons est concret. » Pour moi, ce n’était pas autre chose.

Je me suis heurtée toutes ces années à bien d’autres barrières psychologiques, culturelles et conventionnelles, qui m’empêchaient de questionner ouvertement, dans l’espace public, l’invisible dont le monde qui nous entoure, tout comme le vivant et nous-mêmes, sommes faits.

Mais les temps changent. Vingt ans après, les dirigeants des grandes entreprises partent en retraites spirituelles. Les scientifiques nous parlent du pouvoir de l’esprit, et nous disent que nos émotions et nos intentions sont capables d’agir sur la matière. Ils nous disent également, rejoignant par là même les traditions spirituelles qui l’enseignent depuis toujours, que rien n’est séparé, mais au contraire que tout est relié. Le cloisonnement est une invention des humains, décloisonner ne tient qu’à nous. Quant à la médecine, elle se fait de plus en plus quantique et énergétique. Et les enfants, eux, méditent à l’école.

C’est indéniable, il se passe quelque chose : nous sommes en train de nous ouvrir au sensible, au subtil, à l’immatériel, et à l’invisible. Nous cherchons, ailleurs que dans le savoir académique, dans le pouvoir et dans l’avoir, le sens de nos vies.

Les demandes des dirigeants, managers ou acteurs politiques que je rencontre aujourd’hui ont un point commun. Il s’agit pour eux de s’autoriser à se réapproprier pleinement leur potentiel, y compris spirituel. Ils veulent se sentir alignés, en cohérence avec eux-mêmes, avec leurs rêves, leurs aspirations et leurs valeurs profondes, dans toutes leurs dimensions. Il ne s’agit pas de nier la réalité physique, intellectuelle, et émotionnelle. Mais de la rendre plus vaste. Pour eux-mêmes avant tout bien sûr. Mais aussi pour le collectif, afin d’agir plus consciemment, dans le respect de la vie, de ses équilibres, de ses lois naturelles.

On pourrait se dire qu’il s’agit là seulement d’un désir d’élargissement de notre champ d’action et d’être, et que cela ne changera pas grand-chose au monde tel que les humains le font avancer sur cette planète depuis des décennies. On peut penser que la compétition quasi-guerrière a encore de beaux jours devant elle.

Sauf que, lorsqu’on a cheminé dans les dimensions les plus subtiles de soi-même, on sait que quelque chose a changé. Ce quelque chose s’appelle la sensation d’amour et de gratitude, la sérénité, la fluidité, la paix, l’unité. Ce quelque chose nous transforme. Et c’est parce que cela nous transforme, que le monde peut, peu à peu, se transformer, en avançant lui aussi vers plus d’amour et de gratitude, de sérénité, de fluidité, de paix, d’unité. Même dans le monde des affaires, même dans le monde politique, comme dans l’ensemble de la société, c’est possible. C’est en cours.

La métamorphose est encore imperceptible mais elle est à l’œuvre, en ce moment même. Nous en sommes les artisans.

Inventer demain

« Ils se sont réunis un samedi matin 
pour inventer le monde de demain

Ils étaient femmes et hommes de bonne volonté
voulant réfléchir au sort de l’Humanité
et au temps de l’après 
où les libertés seraient préservées

Ils souhaitaient essaimer des conseils du futur
pour imaginer le monde dans sept fois sept ans
en passager du vaisseau terre
et non en propriétaire

Il fallait pour se mettre en chemin
se tenir debout dans le déséquilibre du marcheur
être assuré que 
de la voûte plantaire
ils atteindraient la voûte céleste
en passant par le courage du cœur
qui leur ferait pousser des ailes
animées par le souffle de l’Amour

Ils avaient appris à incarner 
le changement pour les autres souhaité

A l’invisible du visible éveillés
ils se reliaient et écoutaient 
les forces du Mystère

Ils savaient qu’il faudrait
regarder le passé lucidement
dissoudre les peurs 
inscrites dans la mémoire de la mémoire
ne pas entretenir les colères stériles

L’à venir était cet inconnu
caché à découvrir

Sur le cahier de route
ils écrivaient à l’encre indélébile 
prendre des risques
dire non
revendiquer l’Habeas corpus
inventer des actions pacifiques
relier les résistances résilientes 
et encore encore et encore …

Ils étaient 22 à prendre la route
ils seraient 22 fois 22
et plus encore

Ils construiraient le monde de l’après
un monde solidaire respectueux du vivant
un creuset où l’esprit pénètrerait la matière
pour forger l’Homme de demain. »

Brigitte Dury, le 10 mai 2020

***

Depuis 20 ans je participe à des groupes citoyens de partage et de réflexion, j’en anime, j’en initie parfois. 
Depuis 2,5 ans nous échangeons avec quelques amis, de manière informelle. Nous tentons ensemble de nous comprendre et de mieux comprendre l’histoire du monde d’aujourd’hui. 
Il y a quelques mois j’avais diffusé un texte écrit dans ce contexte « Douceur et politique : et si l’amour guidait nos pas ? », texte qui avait fait l’objet d’une réunion ouverte à un public plus large. 
Si je diffuse aujourd’hui ce poème ci-dessus, compte-rendu poétique de notre dernière rencontre (virtuelle bien sûr), c’est tout d’abord parce que je le trouve magnifique, porteur d’un souffle d’espoir et d’un mouvement confiant. Merci Brigitte.
C’est aussi parce que je crois que, dans cette période de transition vers des futurs à imaginer et à créer ensemble, nous gagnerons à partager, échanger, et cheminer ensemble, par petits groupes. Cela n’enlève rien à la nécessité et à la beauté du chemin personnel, mais cela peut le nourrir. Interaction entre le personnel et le collectif, le spirituel et le social. 
Ce type de groupes, libres, ne peut bien sûr fonctionner que sur la bienveillance, l’écoute, le respect. Un travail à faire ensemble, un apprentissage à la fois individuel et collectif. C’est pour moi un des clés de la force et de la fluidité des futurs que nous serons capables de faire émerger. 
Laurence

Vous avez dit « dissonance cognitive » ?

L’expression « dissonance cognitive » est un peu barbare. Mais c’est aussi très important, particulièrement en ce moment. Si, vraiment. Permettez-moi de tenter d’expliquer pourquoi.

Je dis bien « tenter », parce que le principe même de la « dissonance cognitive » est qu’il est très difficile de réussir à se faire entendre, comprendre, et prendre au sérieux lorsqu’on veut exposer une idée. Je vais tout de même essayer de faire en sorte que vous me preniez au sérieux jusqu’au bout dans les lignes qui suivent, mais je ne suis pas du tout sûre d’y parvenir. Alors que vous commenciez peut-être à bien m’aimer, vous allez peut-être vous reculer en me regardant avec méfiance. Peut-être même vais-je perdre quelque ami.e.s car certain.e.s trouveront que je deviens infréquentable. Ou que je perds la tête. Pire, que je deviens dangereusement complotiste ! Je prends ce risque. Et merci infiniment par avance pour votre écoute attentive et bienveillante qui vont m’aider.

Alors, après cette longue introduction, la « dissonance cognitive », c’est quoi ?

Tout d’abord, c’est un processus étudié en science, c’est donc très sérieux. En « sciences humaines », et pour être plus précise en « psychologie sociale ».

En bref, la psychologie sociale étudie les interactions entre les mouvements collectifs, sociaux, et nos cerveaux et psychologies individuelles. Par exemple : comment apparaissent des mouvements de foule, dans un sens ou dans un autre ; ou comment en créer volontairement, c’est à dire en d’autres termes comment manipuler la foule.

Que vient faire la « dissonance cognitive » dans cette histoire de mouvements et de foules ? Elle y tient un rôle clé ! Mais c’est quoi ? Désolée si vous vous impatientez. C’est parce que j’ai l’impression de marcher sur des œufs. Je vais très lentement. J’accélère.

La dissonance cognitive est le processus par lequel nos cerveaux, mon cerveau, votre cerveau, vont être capables d’accepter une idée nouvelle ou pas.

Ce qui se passe généralement est que si une idée nouvelle est proche de ce que nous pensons et croyons habituellement, si cette idée vient confirmer notre vision du monde, si elle vient caresser dans le bon sens nos rêves et nos espoirs pour le futur, nous allons l’accepter et l’intégrer sans problème. Cette idée nouvelle deviendra alors un ingrédient supplémentaire qui nous permettra de penser un peu différemment, individuellement et collectivement, en apportant un peu de nouveauté ou d’espoir, mais sans remettre fondamentalement en question nos croyances individuelles et collectives. Notre cerveau est ainsi fait que ne sommes pas capables, ni surtout habitués, à faire des bonds d’idées trop grands. Nous préférons assurer prudemment chacun de nos pas lorsque nous traversons la rivière, plutôt que de faire un saut qui nous propulserait de l’autre côté.

C’est pourquoi, si une autre idée nouvelle est trop éloignée de ce que nous pensons et croyons habituellement, nous ne pourrons pas l’entendre ou pas l’accepter. Nous pourrons même la rejeter. Et parfois même la repousser violemment, parfois-même très très violemment. L’accepter deviendrait inacceptable, trop déstabilisant pour nous. Cela ne signifiera pas que cette idée est fausse, qu’elle ne repose sur aucuns fondements factuels et sérieux. Elle pourra être très juste et très vraie, mais tellement éloignée de nous et de notre perception, que nous la refuserons.

Dans le mythe de la Caverne, le philosophe Platon a très bien décrit ce processus au regard de ce que nous pouvons accepter sur ce qu’est la conscience, la connaissance et le sens de la vie par exemple. Les humains, disait-il en substance, préfèreront rester dans la caverne des ombres, plutôt de d’écouter les aventuriers et les pionniers qui, tout heureux, viendront leur dire qu’ils ont trouvé une nouvelle idée, plus large, plus ample, plus libératrice vis-à-vis de nos enferment cognitifs.
Dissonance cognitive, psychologie sociale, mouvements de foule, fonctionnement du cerveau, philosophie de Platon… Et alors ?

Confinés, nous vivons une période actuellement inédite et agitée. Elle l’est au niveau émotionnel. Elle va l’être au niveau économique et peut-être social. Elle l’est également au niveau intellectuel. Nos repères habituels s’effondrent. Effet du confinement imposé, nos propres structures mentales évoluent, dans un sens (gout retrouvé pour le plaisir de prendre son temps par exemple), ou dans un autre (peur et angoisse face à l’incertitude et au manque, autre exemple).

Les structures de la société elles-mêmes sont en train de vaciller. De nouvelles grilles de lecture de la société et des forces qui l’animent apparaissent. Pour expliquer tout cela, il y a bien sûr les analyses sociologiques et politiques classiques, que nous connaissons. Mais il y a aussi de nouvelles expressions et de nouvelles idées.

On entend ainsi parler de Nouvel Ordre Mondial, de vaccins et de puces injectées capables de nous tracer et même de nous contrôler. On entend parler de propagande généralisée et du voile de fumée provoqué par un virus qui ne sert qu’à masquer un effondrement économique et financiarisé pour mieux contrôler le monde d’après. On entend même parler de forces obscures motivées par un projet messianique sur l’humanité.

On entend également parler des dangers de la 5G, en même temps qu’un tout autre courant nous parle du pouvoir fabuleux de la 5D lié à l’expansion de nos consciences. De ce côté, on entend parler de la lumière et de ses forces, du pouvoir de nos rêves et de nos intentions, de la conscience sous ses différentes formes, incarnées et non incarnées, et de différents plans de réalité. Nous sommes invités ici à rêver en beau et en couleur pour faire émerger, grâce à notre pouvoir créateur, des mondes nouveaux, où l’amour, le respect et la bienveillance seront nos repères idéaux.

Tout cela est-il du grand n’importe quoi, ou est-ce vrai ? Et si c’était vrai ? Et si, effectivement, nous étions aujourd’hui invités à prendre du recul pour analyser autrement la vaste réalité dans laquelle nous cheminons ensemble.

Attention aux fake news bien sûr ! Grande vigilance !

Mais d’où viennent les fake news ? Des dynamiques sociétales qui vont dans le sens d’une préservation anesthésiée de nos anciennes grilles de compréhension du monde, ou des forces qui nous invitent à sortir de la caverne de Platon ? Et si la guerre dont on nous a parlé à la télé se jouait avant tout sur le terrain de l’information, de la propagande, et de la manipulation ? Ou en sommes-nous, individuellement, de notre propre compréhension et de notre propre dissonance cognitive ? Quelles idées nouvelles sommes-nous prêt.e.s à accepter ? A refuser ? Quelle réalité croyons-nous possible de créer ? Eh, dites, et si les extraterrestres existaient vraiment et que certains dirigeants humains le savaient ? Vous avez dit dissonance cognitive ? Pouvez-vous accepter cette idée ?

Ecoutons avant de prendre position. C’est à chacun de se faire son idée, son opinion et de décider à quel endroit poser son pied, pour faire son prochain pas et avancer.
Alors plus que jamais, information, discernement, et surtout paix. 🙏

Promis à celles et ceux qui me suivent, la prochaine fois j’écris un texte plus court. 😂 Merci à vous 🙏🙏🙏

Investir notre dimension spirituelle pour construire le monde de demain

J’ai posté il y a quelques mois (ou années je ne sais plus) un article qui présentait ma vision de l’humain. C’est une représentation que j’utilise et enseigne depuis plus de 20 ans, que le temps passe ! Rien d’original, il s’agit juste de ma manière de représenter ce que nous sommes : à savoir quatre dimensions en interaction qui ouvrent sur notre cinquième dimension. Ce qui sera original et inédit, est de construire le monde de demain en prenant en compte toutes nos dimensions, sans en brider aucune !

Je résume : 

Dans notre dimension physique, nous sommes un étonnant et complexe mécanisme. A nous de prendre soin de ce temple biologique et métabolique qui est le nôtre en harmonisant son fonctionnement, en paix, en coopération et en interdépendance avec notre environnement… Cela n’exclut nullement la médecine allopathique, mais invite à la prise en charge individuelle et à la responsabilisation vis-à-vis de notre propre santé. 

Nous sommes également des êtres « intellectuels ». Dans cette dimension, celle du mental, à nous de nous questionner, de nous informer, quitte à explorer des idées et des pensées auxquelles nous ne sommes pas habitués. A nous de dépasser nos habitudes intellectuelles, les aprioris, les préjugés… en musclant toujours plus notre discernement. Pour cela, il faut bien sûr être curieux et avoir envie d’explorer les idées encore non « grand public et au-dessous du mainstream »… en acceptant d’être parfois un peu bousculés… et si le monde extérieur n’était pas ce que nous avons longtemps cru ?…

Autre dimension : notre dimension émotionnelle. Elle est peut-être celle qui nous apporte le plus de joie pétillante ou paisible, mais aussi le plus de perturbations. Peur et angoisse sont le résultat de sa déstabilisation, comme la boue remonte à la surface lorsque l’eau du lac s’agite, pour une raison ou une autre (raison extérieure : un vent extérieur violent ; raison intérieure : nous avons nous-mêmes lancé un caillou dans le lac, sans anticiper les conséquences). 

Dans cette dimension émotionnelle, nous en sommes toutes et tous au même point. Vraiment au même point ! On peut chercher à compenser durant des années ses déséquilibres émotionnels, mais ils se rappelleront un jour à nous, sous une forme ou une autre. A nous de nous apaiser, de dénouer les nœuds émotionnels dans lesquels nous nous piégeons trop souvent tout seuls, à nous d’apaiser nos émotions, de les maitriser dirait Lao Tseu domptant son buffle (cf. cette représentation célèbre où l’on voit le sage sur un buffle, symbole de son ego) … et de percevoir grâce à cet apaisement l’enseignement libérateur qui, si la libération est réelle, nous donne toujours le sourire ! 

Et il y a notre dimension spirituelle. Elle est étymologiquement celle de l’esprit, du souffle et de la vie. Celle du mystère de la vie qui nous traverse et nous anime.  Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que l’esprit ? Qui le sait. 

Aujourd’hui les sciences modernes (sciences quantiques notamment) rejoignent les sciences de l’esprit (c’est à dire la spiritualité) pour nous inviter à ouvrir notre regard et notre cœur. Incroyable ! Nous sommes arrivés à un stade de l’histoire de l’humanité où l’on entend dire officiellement que l’amour est une force scientifique structurante, que le temps n’existe pas, que la mort est un changement d’état énergétique, que le cinquième élément (l’éther) doit être réintégré dans nos équations scientifiques, et que cela change tout à notre perception de ce qu’est la réalité, la vie et de ce que nous sommes nous-mêmes… 

En équilibrant nos quatre dimensions, ce qui est un vrai travail (c’est le travail thérapeutique, initiatique, de la connaissance de soi…) nous entrons alors dans notre cinquième dimension, notre dimension holistique. C’est celle de notre conscience, globale, infinie, qui peut s’expanser sans limites (si ce n’est celles que nous lui imposons). 

A ce jour, nous avons en Occident sur-investi notre dimension intellectuelle. Nous composons tant bien que mal avec nos dimensions physiques et émotionnelles. Il est l’heure d’investir notre dimension spirituelle. Une fois en équilibre avec nos trois autres dimensions, elle nous ouvre à notre conscience, individuelle et collective. C’est sur ce terrain, et nul autre, que nous construirons du nouveau, le monde de demain.